Sous l’impulsion de son président, une trentaine de bénévoles se sont attaqués aux herbes folles, qui endommagent les remparts. 

Un peu de végétation sur un rempart voilà qui peut apporter une petite touche bucolique tout à fait charmante. Mais lorsque la petite touche se transforme en une invasion végétale qui met en péril la structure de l'enceinte, il faut prendre le mal par la racine.

C’est bien ce qu'a décidé de faire André Sinet, un amoureux des remparts de Laon. ïï a donc battu le rappel des adhérents de l’UCIAL dont il est président, et alerté toutes les bonnes volontés pour entreprendre une véritable croisade contre ces vilaines mauvaises herbes qui poussent là où on ne leur demande pas.

Plutôt que de tondre leurs pelouses comme tous bons citadins qui se respectent une trentaine  d'hommes et de femmes, armés de patience et d'un solide sécateur entreprenaient ce vaste chantier de nettoyage.

C'était dimanche matin sous un soleil plus estival que printanier, ce qui ajoute à leur mérite.

André Sinet, président de l'UCIAL, promoteur du projet se défend de vouloir piétiner les plates-bandes des services municipaux « Cela s'est fait en parfaite collaboration avec Ia municipalité. Nous avons d'ailleurs bénéficié du concours des agents techniques qui ont mis à notre disposition une nacelle et un camion benne », précise André Sinet,

Ce dernier reconnaît volontiers que les jardiniers de la ville ne chôment pas, et qu'une opération de débroussaillage comme celle-là représente un travail titanesque.

. « Nous avons voulu entreprendre ce chantier par esprit de civisme, et nous espérons que ce genre d'initiative donnera peut-être des idées à d'autres ». Le résultat est surprenant, sur 6 à 700 mètres à partir de la cité administrative jusqu'à la promenade dû Nord, les remparts ont été nettoyés, débarrassés de la végétation indésirable. «  La tâche n'était pas facile, il y avait par endroit de véritables petits arbustes qui s'étaient incrustés, qu'il a fallu dégager à la hache. »

«Nous n'avons bien entendu pas touché aux lierres gui maintiennent la pierre par endroits »

 Cette opération pourra sans doute être renouvelée, nous souhaitons que cette initiative fasse des émules, car nous n'avons pas l'ambition de prendre en charge l'entretien des remparts», conclut le président de l'UCIAL.

Extrait de « l’Aisne Nouvelle » du 27 mai 1993